jeudi 8 août 2013

Le français, l'anglais et les langues régionales.

En 1999, la France a signé la "charte européenne des langues régionales et minoritaires" mais ne la jamais ratifiée. Cette attitude est extrêmement ambiguë. D'une part, les langues régionales font partie du patrimoine de la France, au même titre que ses vins, ses fromages et ses châteaux, etc.  Or, la France fait de très grands efforts dans ces domaines, mais est très réticente a soutenir les langues régionales. Jusqu'à la guerre de 14-18 et même un peu après, tout le monde ne parlait pas le français. Dans les campagnes et villages reculés, la langue véhiculaire était le patois local. L'idée d'une langue unique a été de permettre une unification du pays, et cela a été une réussite.

Cependant, il y a une contradiction avec l'énergie qui est mise pour conserver le français comme langue internationale, et le manque de moyens mis pour développer les langues régionales. Nous ne voulons pas que l'anglais fasse au français, ce que le français a fait à nos différentes langues régionales. Si nous ne voulons pas de l'hégémonie de l'anglais, il n'y a pas de raison de vouloir celle du français sur les langues régionales.

Dans certains pays, les habitants parlent couramment trois ou quatre langues, pourquoi en France, ne pourrions nous pas parler une langue régionale, le français, l'anglais ou une autre encore? Une langue s'apprend le plus tôt possible, et les enfants multilingues n'ont aucun problème pour faire la différence entre les langues et leur utilisation dans des contextes différents.

Alors, n'ayons pas peur de perdre quoi que ce soit, mais au contraire enrichissons nous en sachant plus. Une langue de plus n'enlèvera absolument rien au français!

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