lundi 21 décembre 2009

Eurostars et humilité

Les déconvenues d'Eurostar sont là pour nous rappeler que la technologie n'est pas infaillible. L'homme ne contrôle pas tout, et la techniques est faillible comme toute construction humaine. Nous avons pris l'habitude qu'en appuyant sur l'interrupteur la lumière vienne, qu'en tournant la clé de contact, la voiture se mette en marche, mais il existe toujours des cas que l'on avait pas prévu. Les possesseurs d'ordinateurs savent très bien que de temps en temps ce dernier bugue, et il faut tout relancer.

On peut être sûr que les dirigeant d'Eurostar ne souhaitaient pas une panne, surtout en ce moment. La technique a ses raisons que la raison n'a pas. Et on peut être sûr que ces derniers font leur maximum pour régler le problème. Cà ne sert à rien de leur jeter la pierre, ils font ce qu'ils peuvent. Le seul tord qu'ils ont eu, et qu'ils ont peut être encore, c'est de ne pas dire "on ne sait pas ce qui se passe".

Les politiciens croient quelques fois que l'on peut obliger d'autres à faire ce que l'on souhaite. La science et la technique ne se commandent pas. Les trains repartiront quand on aura compris le problème, pas par une injonction de qui que ce soit.

Vouloir politiquement limiter le réchauffement climatique à 2°C avant la fin du siècle est une belle rhétorique, mais la terre fera ce qu'elle voudra, en dépit de nos souhaits les plus forts.

Nous voulons tous des voitures électriques peu chères, et avec une grande autonomie, malheureusement, la technique n'est pas là. Nous n'avons pas les bonnes batteries pour cela.

L'homme propose, la science et la technique disposent

jeudi 17 décembre 2009

Réchauffement climatique et aide aux pays du Sud

En supposant que le réchauffement climatique est dû à l'homme, ce qui n'est pas sûr, il y a une point intéressant à regarder de près. Ce sont les pays développés qui ont en presque totalité contribué au cours des deux derniers siècles à l'augmentation du CO2. Au cours des négociations, ceux-ci veulent que les pays moins développés préservent leurs forêts pour empêcher la formation de CO2 en brûlant le bois des arbres, et en empêchant la séquestration du CO2 par les arbres qui poussent. Or autant que je me souvienne, au temps de la Gaule, le pays était recouvert de forêts. Nous l'avons coupée pour développer notre agriculture.

Que disons nous à ces pays: ne coupez pas vos forêts, nous allons vous indemniser. C'est une façon cachée de les contrôler. Nous les empêchons de faire ce qu'ils veulent chez eux, en leur donnant à la place de l'argent. On pourrait traduire le message de la façon suivante: on vous donne de l'argent, et vous nous achetez de la nourriture.

Si nous voulons être cohérent, nous pourrions très bien transformer nos terrains agricoles en forêts comme au temps des gaulois, et laisser les autre couper leurs forêts à leur guise.

Où est passé le magnifique principe "pollueur payeur"? Il est de notre devoir de laisser l'Afrique et les autres pays en développement continuer à le faire avec leurs propres choix.

Si le CO2 est vraiment un problème pour le climat, c'est à nous à agir, puisque c'est nous qui en sommes les responsables.

mardi 8 décembre 2009

Ayons peur

Les êtres humains ont la mémoire courte. Pour le passage à l'an 2000, on nous promettait les pires catastrophes, les distributeurs de billet ne vont pas fonctionner, les ascenseurs allaient tomber en panne. Rien de tout cela ne s'est produit. Il y a eu la grande peur de la vache folle, qui a fait un nombre extrêmement faible de décès. La grippe aviaire a donné le même résultat. Maintenant la grippe A/H1N1.

Mais tout cela n'est rien à comparer à la peur du changement climatique. Le battage médiatique est à son plein. Il est presque déjà trop tard, nous dit-on. Quelques personnalités nous rabâchent en permanence des nouvelles dramatiques. On nous montre des images spectaculaires qui ne veulent rien dire, mais qui essaient de nous montrer en direct le réchauffement climatique. Chacun essaie de se faire un petit peu de publicité en jouant le jeu de la défense de la terre. On nous donne des informations contradictoire. D'un côté il y a surpopulation, et de l'autre on nous annonce la fin de l'humanité. Le réchauffement climatique est devenu une manne pour certains. C'est un moyen incroyable de se faire une place au soleil. C'est à qui sera le plus en tête dans cette affaire. Ceux qui émettent des doutes sont maltraités. On nous fait croire qu'ils ne sont pas crédibles. Pourtant la science n'est pas démocratique, et l'histoire des sciences est pleine d'exemples où la majorité avait tord, et quelques francs tireurs avaient raison.

Rappelons nous du trou d'ozone qui était si grave il y a une vingtaine d'années. Un traité international a interdit les CFC supposés responsables du trou d'ozone en Antarctique. Plus de vingt après le trou est toujours là. Il n'a jamais été aussi grand, alors qu'il aurait dû disparaître en trente ans. Mais on n'en pale plus.

De tout temps, certains ont essayé de contrôler les autres par la peur. La religion a été la plus efficace, elle nous menaçait de l'enfer si nous n'obéissions pas. Elle a été remplacée avantageusement par la science. Dans le passé, religion et pouvoir allaient main dans la main. le pouvoir avait besoin de la religion pour contrôler le peuple, et la religion avait besoin du pouvoir pour exister. La science dépend maintenant quasiment complètement du pouvoir politique. Les scientifiques ont besoin du pouvoir pour continuer leurs activités, et le pouvoir utilise la science comme tampon officiel.

Et si nous n'avions plus peur?

mardi 17 novembre 2009

Le pessimisme des français

Il est paradoxal de noter que les français sont pessimistes, alors que nous sommes extrêmement bien assistés par l'état. Dans l'autre extrême on trouve que les américains mal aidés par leur pays sont toujours positifs et ne parlent même pas de crise entre eux!

la réponse à ce paradoxe vient peut être du fait que le français attend que la solution vienne d'en haut, alors que l'américain sait qu'il ne peut compter que sur lui-même. Finalement, c'est celui qui peut compter sur lui qui est plus optimiste que celui qui attend une solution dont il n'a pas idée si elle va se produire. On est pessimiste et inquiet si on n'a pas de pouvoir sur son propre avenir.

dimanche 15 novembre 2009

De la fessée à la guerre

Une proposition de loi souhaite interdire la "fessée". Il est intéressant de voir à quel point de nombreuses personnes sont favorables à cette méthode d'éducation des enfants. On peut se demander quel exemple nous leur donnons. En pratique le message qu'ils reçoivent est que la force a raison.

Nous vivons dans un monde de violence et par notre éducation, nous poursuivons cette façon d'agir. De la fessée à la guerre il n'y a malheureusement qu'un pas que nous franchissons ensuite de manière naturelle, puisque c'est ainsi que nous avons été éduqué.

"La raison du plus fort est toujours la meilleure" comme disait de la Fontaine.

lundi 9 novembre 2009

Commerce-bombe-immigration

Depuis un demi-siècle, le développement des nouvelles technologies change complètement les relations entre les nations. Ceci concerne aussi bien le commerce que la possession de la bombe ou l'immigration.

Nous sommes passés d'une économie du matériel à celle de l'immatériel. Ce qui a de plus en plus de valeur de nos jours ne pèse plus rien. Un disque d'ordinateur plein ne pèse pas plus lourd que ce même disque vide. Les douanes ne peuvent plus mesurer ce qui traverse les frontières. Un logiciel qui coûte une fortune passe sans problème par l'internet. Nous nous orientons à brève échéance vers un monde sans barrière douanière. le processus est déjà en cours, et est irréversible simplement à cause de cette immatérialité des échanges.

Pendant seconde guerre mondiale, les États-Unis ont réussi en quatre ans à mettre au point et à fabriquer les premières bombes atomiques. A cette époque il n'y avait pas d'ordinateur pour faire les calculs, toutes les connaissance de base n'étaient pas connues, il avait fallu tout découvrir, tout inventer. De nos jours la technologie est telle que n'importe qu'elle nation avec un minimum de moyens peut fabriquer la bombe. Les cinq grands puissances ont essayé un temps d'en garder le monopole, mais sans succès, et d'autres nations ont petit à petit développé leur propres armes. Si on veut mettre fin à cette escalade, il est absolument nécessaire que les pays possédant l'arme nucléaire décident de l'abandonner. C'est d'ailleurs principalement cette initiative qui a valu au président Obama le prix Nobel de la paix.

La technologie a fait évoluer dramatiquement les moyens de transport. On peut maintenant aller n'importe où sur la terre en moins d'une journée. Le monde d'aujourd'hui a la dimension d'un département tel qu'il a été défini à la révolution française où on pouvait aller de n'importe quel lieu du département vers sa préfecture en moins de 24 heures avec les moyens de l'époque. On ne peut donc plus empêcher l'immigration venant des pays sous développés et surpeuplés vers nos pays riches et relativement moins peuplés. La pression démographique devient de plus en plus forte, et il n'y a pas d'autre solution que de faire en sorte que ces pays se développent.

Le monde de demain est façonné par la technologie, et le retour en arrière est impossible. Les frontières vont tomber quoique l'on décide. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous adapter.

jeudi 5 novembre 2009

Les avantages collatéraux de la grippe AH1N1

Enfin les toilettes de la Faculté ont du savon et du papier. Cela faisait de nombreuses années que nous n'osions pas indiquer à nos visiteurs étrangers la direction des toilettes vu leur état de délabrement. Maintenant grâce à cette campagne tous les lieux publics en France ont des toilettes un peu plus respectables.

mercredi 4 novembre 2009

Peut on être tous riches?

On peut se poser cette question: "peut on être tous riches?".

Les exemples existent de pays qui sont riches, et dont les habitants n'ont pas besoin de travailler pour vivre. C'est le cas de certains pays producteurs de pétrole qui doivent faire appel à une main d'œuvre étrangère mal payée. C'est aussi déjà le cas dans nos pays développés où la protection sociale fait que de nombreux métiers pénibles et mal payés sont remplis par des étrangers légaux ou illégaux.

Que se passerait il si tous les habitants de la terre étaient riches? Personne ne voudrait travailler. A moins de faire venir des martiens pour accomplir les tâches que personne ne voudra accomplir il faudra trouver une solution. Soit nous trouverons des méthodes nouvelles de production, soit nous aurons atteint un niveau de conscience collective tel que malgré notre richesse et notre manque de besoin de travailler, nous continuerons à accomplir les tâches nécessaires à la vie de la société, un peu à l'image des retraités qui se lancent dans le bénévolat.

mardi 3 novembre 2009

Intégration/normalisation

Le débat sur l'identité nationale a commencé.
Une des raisons de cette initiative est celle de l'intégration des nouveaux arrivants en France. Le terme d'intégration s'applique bien à ces personnes. Par contre il existe de nombreux français, nés en France et de nationalité Française que l'on essaie d'intégrer. Dans ce cas précis, il ne s'agit plus d'intégration, mais de normalisation.

Comme disait Georges Brassens:
"les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux"

jeudi 29 octobre 2009

Conférence sur la Fusion Froide à Rome

Du 5 au 9 octobre a eu lieu à Rome, la 15ème conférence internationale sur la fusion froide organisée par l'ENEA de Frascatti:

http://iccf15.frascati.enea.it/

Plus de 120 chercheurs se sont réunis pour échanger leurs connaissances sur cette science qui permettra peut être un jour de mettre en place une source d'énergie illimitée et propre à partir du deutérium contenu dans l'eau.

Cette découverte scientifique annoncée publiquement le 23 mars 1989 par les Professeurs Stan Pons de l'Université de l'Utah et Martin Fleischmann de l'Université de Southampton a été à l'origine d'une grande controverse. La très grande majorité de la communauté scientifique pense que ce phénomène n'existe pas, et que les observations sont erronées. Cependant plusieurs centaines de chercheurs continent à travailler depuis 20 ans sur ce phénomène anormal ayant des retombées scientifiques et industrielles capitales.

Prem Rawat à Mutzig

Le 18 juillet 2009, Prem Rawat a donné une conférence devant plus de mille personnes à Mutzig près de Strasbourg. Elle est maintenant visible sur internet à :

http://www.wopg.org/en/webcasts/latest-webcasts

Prem Rawat est un conférencier international qui parcours le monde depuis plus de 40 ans en faisant connaître son message de paix.

samedi 3 octobre 2009

Etudier-récompenser

"Six classes de trois lycées de l’Académie de Créteil expérimenteront un nouveau projet destiné à enrayer l’absentéisme scolaire frappant les établissements professionnels. S’ils respectent des objectifs d’assiduité et de réussite fixés en début d’année, les élèves se verront financer un projet commun décidé en concertation avec l’équipe éducative."

Cette annonce est déconcertante. Il est tout à fait compréhensible que les enseignants soient désemparés devant le niveau très élevé d'absentéisme dans certains lycées professionnels, et faire de l'expérimentation dans l'éducation nationale est une excellente idée. Néanmoins ce type de fonctionnement est dangereux, car on sépare artificiellement l'action de sa récompense. Il est vrai que cela n'a rien de nouveau, puisque la grande majorité des parents récompensent leurs enfants s'ils travaillent bien à l'école. En toute logique la récompense d'une action quelle quelle soit doit provenir de l'action elle-même. Peut être que notre éducation judéo-chrétienne y est pour quelque chose, puisque la charité est faite pour gagner sa place au paradis, alors que la charité devrait être faite pour elle-même.

Enseigner à nos enfants ce type de comportement va les conduire à une frustration permanente, car il n'y aura pas toujours des parents ou une académie pour les récompenser sans aucun rapport avec l'action faite.

Pour lutter contre l'absentéisme scolaire, il faudrait voir de plus près si le public concerné, c'est à dire les élèves suivent un enseignement qui leur corresponde vraiment. Peut être que ce que nous enseignons s'adresse à un élève idéal qui n'existe pas ou peu. C'est en fait une grande remise en cause qu'il est nécessaire de mettre en œuvre.

lundi 21 septembre 2009

CAC 40 et Physique

On peut facilement comparer les cours de bourse à un système physique. Les plus âgés se souviennent des 2CV Citroën qui lorsqu'on s'appuyait dessus oscillaient longtemps avant de se stabiliser. C'est pour cela que les véhicules sont tous équipés d'amortisseurs qui absorbent les inhomogénéités de la route avec en général des ressorts, et un système d'amortisseurs qui empêchent la voiture d'osciller longtemps. On rajoute en fait du frottement dans le système. Quand on fait de la balançoire, on s'arrête rapidement en se frottant les pieds par terre.

En physique pour réguler un système quelconque on utilise ce qu'on appelle le PID (proportionnel, intégral et dérivée). Le proportionnel indique que le signal que l'on envoie est proportionnel à une consigne donnée. L'intégral tient compte de l'ensemble des données passées, et la dérivée mesure les variations ponctuelles. Pour réguler un système on joue suivant les cas à ces trois paramètres de manière adéquate.

Si on regarde la bourse, elle n'a pas de consigne, elle évolue d'elle-même, par contre on s'aperçoit qu'elle réagit très vite aux petites variations, c'est en physique l'indication d'une trop grande importance de la dérivée. Pour compenser cela, il faut absolument rajouter de l'intégrale, c'est l'équivalent d'un frottement en physique

Pour réaliser cela à la bourse il existe plusieurs solutions:
L'une bien connue est la taxe Tobin qui consiste à taxer chaque transaction, ce qui évite que l'on achète et vende aux moindres variations de cours, car cela coûte trop cher. le système se trouve donc ralenti, et les pics de cours sont effacés, et la spéculation diminuée.
Une autre manière de freiner le système est de mettre un délai entre l'achat et la vente. Le résultat sera identique, et cela diminuera aussi les pics de cours.

Cette simple analogie entre la physique et la bourse explique pourquoi de nombreux physiciens théoriciens sont embauchés par les banques...

samedi 19 septembre 2009

La voiture électrique ou hybride?

Après plusieurs tentatives au cours des dernières années, la voiture électrique revient à la mode. Sous l'influence de l'augmentation du prix du pétrole, et des enjeux écologiques, la voiture électrique a le vent en poupe. Malheureusement la situation n'est pas aussi simple. La technologie est le point sensible. On se souvient qu'aux débuts de l'automobile, il y avait plus de voitures électriques que de voitures à moteur thermique. Les limitations de la voiture électrique il y a déjà un siècle étaient déjà autonomie, et le temps de recharge. Dès que le moteur thermique a été développé, il a rapidement pris le dessus grâce à la facilité et rapidité de remplissage du réservoir, et de l'autonomie.

Aujourd'hui le problème est quasiment le même. la batterie au plomb que nous connaissons tous a été remplacée par celles au nickel métal-hydrure,puis récemment par celles au lithium. Malgré tous les progrès récents, les deux problèmes soulevés il y a un siècle sont toujours présents: l'autonomie et le temps de recharge.

Les seules applications réalistes aujourd'hui sont celles des flottes captives comme les taxis ou les camionnettes de livraison qui font des trajets relativement courts et qui peuvent être rechargés la nuit dans un garage dédié. Pour les particuliers, il est clair qu'il y a une application pour les trajets urbains, mais le problème en France est celui de la recharge la nuit. La très grande majorité des voitures reste la nuit dans la rue, et les garages rattachés aux immeubles n'ont pas de prise électrique. Cela limite le marché aux personnes possédant un pavillon avec garage. La situation est toute différente aux Etats-Unis où les banlieues sont couvertes de maisons individuelles. Il est donc bien plus probable que le marché de la voiture électrique se développe d'abord là bas.

Pour la France, il est prévu de systèmes de changement rapide de batteries, et des bornes électriques dans les villes. Cela va demander de très gros investissements, et le coût pour l'utilisateur ne sera pas inférieur à celui de la voiture à moteur à combustion.

Des études sont en cours pour obtenir des batteries à recharge rapide, ce qui permettra de résoudre un des problèmes, par contre celui de l'autonomie est loin de l'être surtout s'il s'agit de véhicules de dimension familiale.

La solution la plus pratique pour l'instant est celle de la voiture hybride de type de la Prius de Toyota, ou ce qui semblerait plus simple celle de la voiture électrique ayant un moteur thermique pour recharger les batteries.

La vraie question que l'on peut se poser est: pourquoi veut on des voitures électriques? Il y a plusieurs réponses à cela: d'une part l'idée que cela fera du bien à la planète en consommant moins de combustibles fossiles, mais ceci n'est vrai que si l'électricité n'est pas produite par des hydrocarbures, ce qui n'est pas évident dans la majorité des pays sauf la France qui grâce au nucléaire utilise peu le pétrole ou le gaz. L'autre raison qui me paraît plus importante est celle de purifier l'air des villes qui est source de problèmes de santé.

Il semble donc plus prometteur de développer la voiture hybride rechargeable qui a les avantages des deux systèmes à la fois. L'avenir dira qui de Renault qui a fait le choix du tout électrique ou de PSA qui développe l'hybride a raison.

mercredi 29 juillet 2009

La grippe AH1N1

Pourquoi la France commande-t-elle des millions de doses de vaccins contre une épidémie possible de grippe non dangereuse? On constate que cette maladie se propage très vite dans le monde, mais on s'aperçoit aussi qu'elle n'est pas dangereuse. En réalité moins dangereuse que la grippe saisonnière. Quelles raisons y a-t-il à ce que tant de moyens soient mis en œuvre par le gouvernement? On peut en citer quelques unes:

1- Depuis le syndrome de la transmission du SIDA par transfusion sanguine qui a coûté cher à certains hommes et femmes politiques, les gouvernants se méfient et se protègent.
2- Le "principe de précaution" inscrit dans la constitution française oblige à redoubler de vigilance, et fait perdre le sens des responsabilités.
3- Un financement bienvenu des industriels de la pharmacie.
4- Une opération politique qui tombe à pic, de façon à saturer les media à la rentrée de septembre où on s'attend à une augmentation du chômage.
5- Il est utile de montrer que l'Etat s'occupe de nous, et nous protège, sinon à quoi servirait il? Il nous faut des ennemis et des dangers à combattre, ceux-ci pouvant être réels ou surdimensionnés.

Il est à remarquer qu'après une brève intervention du Dr. Bernard Debré, député UMP indiquant que cette grippe A n'était pas dangereuse, on n'entend que le son de cloche du danger de la grippe.

samedi 25 juillet 2009

Contribution climat-énergie

La contribution climat-énergie plus connue sous le nom de "taxe carbone" a pour objectif de faire baisser en France la consommation des produits à base de charbon, pétrole et gaz. Ce faisant ce sera une participation à la diminution des émissions de gaz carbonique permettant de limiter l'effet de serre, et donc le réchauffement climatique.

En pratique cela va se traduire par de nouvelles taxes sur les carburants, le fioul domestique et le gaz. Nous savons déjà que cette taxe existe puisque les carburants sont taxés par la TVA comme tous les produits, mais aussi la TIPP et la TVA sur la TIPP. Cette nouvelle taxe ne fera que se rajouter aux autres. Il est clair que quelques centimes de plus sur les prix des carburants ne vont pas changer le comportement des utilisateurs. Beaucoup de personnes ont besoin de leur véhicule pour leurs déplacements, et elles ne pourront pas faire autrement. La civilisation a changé, les banlieues se sont étendues, et les transports en commun ne peuvent pas remplir tous nos besoins de déplacement.

Au cours des dernières années le prix du gazole est passé de 75 centimes le litre à près de 150, sans que notre comportement change réellement. Les quelques centimes de plus de cette nouvelle taxe seront absorbés par les consommateurs sans que cela les affecte vraiment. Il est prévu de dédommager les groupes de personnes qui seront les plus affectées par cette augmentation par un "chèque vert". Ce sera très difficile de le mettre en place, et de toute manière une nouvelle usine à gaz dont les différents gouvernements ont le secret. Au lieu d'aller vers la simplification, nous allons en permanence vers de plus en plus de complexité.

L'efficacité de notre fonctionnement serait plutôt de faire des systèmes simples avec le minimum d'exceptions. Peut être est-ce notre langue qui nous y incite : des règles générales, mais aussi chaque fois des exceptions qui s'expliquent très bien historiquement mais qui font qu'elle est compliquée à apprendre pour nous et encore plus pour les étrangers.

La "contribution climat-énergie" est une nouvelle taxe qui est justifiée par des considérations écologiques. Son effet sera quasi négligeable sur le climat, mais permettra à l'état de récupérer quelques milliards d'euros dont il a besoin. Malheureusement les gouvernements de tous les pays fonctionnent ainsi. La vérité ne se vend pas bien....

mercredi 22 juillet 2009

Le prix de l'électricité

A l'heure ou EDF veut augmenter de 20% le prix de l'électricité, une proposition alternative permettrait de résoudre deux objectifs à la fois. La première priorité est d'assurer à chacun un minimum d'accès à l'électricité, sachant qu'à notre époque il est difficile de vivre sans. la deuxième est d'assurer un financement suffisant pour développer de nouvelles sources d'électricité.

La proposition est la suivante:
Donner gratuitement accès à l'électricité à tous avec un abonnement gratuit, et un minimum de kilowattheures garanti gratuitement chaque mois. Ceci étant sans limitation de ressources, c'est à dire pour les pauvres comme pour les riches, ce qui simplifie le fonctionnement du système. Puis avoir un prix du kilowattheure qui augmente avec la consommation.

Avec cette proposition, on élimine le problème des coupures d'électricité aux personnes les plus démunies, et on n'empêche pas ceux qui le veulent de consommer plus en payant plus, et de plus en plus cher.

mardi 21 juillet 2009

Pourquoi 60 minutes dans une heure?

Pourquoi y-a-t-il 60 secondes dans une minute et 60 minutes dans une heure. Historiquement, apparemment ce sont les Sumériens qui ont créé ce système, mais pourquoi tous les autres peuples l'ont ils adopté?

Si on regarde le nombre de diviseurs d'un nombre donné, par exemple le nombre 10 a deux diviseurs: 2 et 5, la nombre 12 en a 4: 2,3,4,6, n remarque que 60, a dix diviseurs: 2,3,4,5,6,10,12,15,20,30, tandis que le nombre 100 n'en a que 7.

Bien que le nombre 100 soit presque deux fois plus grand que 60, il a moins de diviseurs que celui de 60.

Les Sumériens ont donc choisi cette base de 60 pour l'avantage indéniable qui apparaît quand on essaie de le diviser. Relativement aux autres nombres, et par rapport à sa valeur, 60 est un choix excellent.

On remarque aussi que souvent on utilise la base 12 qui est aussi intéressante, car 12 a 4 diviseurs, alors que 10 n'en a que 2. La base 12 est utilisée dans le commerce où on achète les objets par douzaines, et la journée est divisée en deux périodes de 12 heures.

Les scientifiques de la révolution française qui on mis en place le système métrique ont imposé la base 10 qui est très commode pour les calculs, mais qui ne l'est pas quand on veut diviser par un chiffre différent de 2 ou 5.

lundi 20 juillet 2009

Que penser du projet ITER?

Le projet ITER est une action internationale qui doit permettre à terme de produire de l'énergie de manière quasi illimitée à partir de la fusion de noyaux d'hydrogène. D'une manière simplifiée, on souhaite reproduire sur terre ce qui se passe dans le soleil et les étoiles.

Cette aventure scientifique et technologique doit faire face à de nombreuses difficultés quasiment insolubles techniquement et scientifiquement. Du point de vue de la science se pose le problème de la stabilité du plasma, et technologiquement il faut résoudre le problème important des matériaux constitutifs de la chambre contenant le réacteur. Enfin, et non des moindres est le coût final du kilowattheure produit, aucune estimation n'est faite de ce côté là.

Depuis Einstein, on sait que l'on peut transformer de la matière en énergie, c'est la fameuse relation : E=mc2. Cette théorie a été appliquée avec succès d'une part avec les réacteurs nucléaires, et malheureusement aussi avec la bombe atomique puis la bombe H. Cette dernière fonctionne sur le même principe de fusion de noyaux d'hydrogène. Bien qu'on sache faire des bombes, on ne sait pas contrôler ce mécanisme de fusion.

Alors que les réacteurs nucléaires qui fonctionnent depuis plus de 60 ans ont étés "faciles" à développer. Il a suffit de mettre en contact une quantité suffisante de matière fissile, en général de l'uranium enrichi pour produire de la chaleur transformée ensuite de manière classique en électricité. Il en est allé tout autrement dans le cas de la fusion. Depuis plus de cinquante ans on essaie de maîtriser cette technologie. Pour cela diverses solutions ont été proposées, et celle qui a obtenu le plus grand succès est celle du Tokomak. Il s'agit d'une gigantesque enceinte à vide en forme de tore, c'est à dire une sorte de chambre à air géante, maintenue sous un vide très poussé. A l'intérieur de cette chambre on introduit un mélange de deutérium et de tritium, deux isotopes de l'hydrogène. Le premier est naturel, et l'autre est radio-actif avec une demi vie de 12 ans. Pour que les noyaux de ces deux isotopes fusionnent, il faut chauffer ce mélange à des températures supérieures à plusieurs centaines de millions de degrés.

Évidemment aucun métal ne peut résister à de telles températures. Pour cela le Tokomak permet grâce à des champs magnétiques de maintenir le mélange sous la forme d'un plasma au centre de la chambre, sans contact avec les parois de la machine.

ITER en construction au Centre Nucléaire de Cadarache est l'étape qui devrait permettre de montrer qu'il va être possible d'obtenir à la fois ces températures élevées, et en même temps une densité élevée. Au cours des dizaines d'années qui viennent les chercheurs vont essayer de contrôler le plasma de deutérium et tritium avec des températures de plus en plus élevées, des densités et des durées les plus grandes possibles.

Quels sont les problèmes qui doivent être résolus? Ils sont de deux catégories: d'une part scientifique, il faut obtenir les conditions décrites au paragraphe précédent, mais d'autre part il faut aussi que techniquement le projet soit viable.

Du point de vue scientifique, les difficultés sont nombreuses. Il est difficile de réaliser simultanément les trois conditions décrites précédemment: température, densité et durée élevées. dans les expériences précédentes, on a pu atteindre pendant de courtes durées des températures élevées, mais avec une densité insuffisante pour que la réaction nucléaire déclenchée produise plus d'énergie que l'énergie électrique nécessaire à faire fonctionner la machine. ITER ne sera qu'une étape pour apprivoiser le plasma à haute température, et forte densité. C'est un défi que personne à ce jour ne peut garantir qu'il sera réussi, mais c'est ainsi que va la science, on ne peut pas tout prévoir avant de faire l'expérience.

Côté technologique la situation est également très complexe. D'une part il y a le problème de la tenue des matériaux sous un flux de neutrons extrêmement important. Effectivement la réaction deutérium plus tritium produit de l'hélium, gaz inoffensif, mais aussi des neutrons très énergétiques, beaucoup plus que ceux des centrales nucléaires actuelles. Il n'existe pas à ce jour de matériau qui tienne de tels flux. Il est prévu au Japon la construction d'une expérience permettant de tester ces matériaux, mais pour l'instant les travaux n'ont pas encore commencé. Bien qu'il y ait peu de radioactivité dans ITER, il y en aura quand même, d'une part à cause du tritium qui y est mis, et d'autre part à cause des réactions produites par les neutrons sur les parois de la machine. Le Tokamak sera donc contaminé, et en cas de panne, il faudra intervenir avec des robots.

Autre point important, le combustible. Le deutérium existe à l'état naturel, et on peut l'extraire facilement et économiquemen de l'eau de mer. Par contre le tritium est radioactif, et il faut le fabriquer. Pour le démarrage on pourra utiliser ce qui est produit dans des centrales nucléaires, mais dans l'avenir, l'idée est de le produire sur place. L'idée est d'entourer la machine de lithium le métal le plus léger qui existe, et une fois bombardé par les neutrons, celui-ci va se transformer en tritium. Il faudra construire sur place un système de séparation du tritium pour le réinjecter dans le plasma.

Dernier point important. Pour que le rendement global de la machine soit rentable, il faudra que les réactions nucléaires produisent 60 fois plus d'énergie que celle qui est mise pour la faire fonctionner. On est encore loin du compte, mais rien n'est impossible. On peut quand même se demander s'il sera possible un jour de fabriquer une centrale de ce type avec un coût du kilwatt heure compétitif?

samedi 11 juillet 2009

L'Homme sur la lune

Ce 20 juillet sera le 40ème anniversaire de l'homme sur la lune. J'ai eu la chance de vivre cette période aux premières loges. Je n'étais ni sur la lune ni à Cap Canaveral, mais devant mon poste de télévision comme des centaines de millions d'autres téléspectateurs. C'était un moment d'une émotion incroyable. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, on allait marcher sur un autre astre, sur la lune. Cet objet si proche, si familier et pourtant si lointain aussi.

C'est le 4 octobre 1957, le jour où les soviétiques ont annoncé le lancement de spoutnik, le premier satellite artificiel de la terre que mon intérêt pour l'espace est né. Depuis ce jour j'ai toujours eu un grand intérêt pour l'espace. J'ai rêvé d'aller dans l'espace, et même fait la première sélection pour être le premier astronaute européen qui aurait dû voler dans la navette spatiale. Je n'ai pas été sélectionné, mais j'ai passé deux semaines au centre d'essais en vol de Brétigny sur Orge, une expérience inoubliable.

Lorsque le module lunaire s'est posé sur la lune, ce 20 juillet 1969, en réalité dans la nuit du 21 chez nous en France, l'émotion était à son comble. Le moment était historique, mais je faisais aussi partie du voyage. Cette aventure était aussi la mienne. Je posais moi aussi le pied sur la lune, et j'en étais fier.

Les voyages dans l'espace sont maintenant une routine, et on ne prête plus beaucoup attention aux décollages et attérissages de la navette ou des soyouz, sauf malheureusement quand des accidents se produisent. On peut se demander si cela vaut la peine, les efforts et l'argent d'envoyer des hommes dans l'espace, alors que des machines pourraient faire aussi bien pour beaucoup moins cher. Pour ma part, notre présence dans l'espace est indispensable, et ce n'est que le début d'une grande aventure qui va nous conduire dans l'ensemble du système solaire dans les siècles à venir.

lundi 6 juillet 2009

Administration-administrateurs-administrés

Depuis 40 ans que je fais de la recherche à l'université, j'ai vu le poids de l'administration augmenter de plus en plus. C'est à se demander si le but ultime n'est pas de nous empêcher de travailler. Les crédits sont difficiles à obtenir, et lorsqu'on les obtient, ils sont difficiles à dépenser.

Que s'est il passé au cours de ces années? Des abus ont été commis dans le passé, ce qui a poussé le législateur à augmenter au fur et à mesure les contrôles. Il est tout à fait louable que les dépenses soient faites à toute légalité, mais au lieu de mettre des contrôles a posteriori, l'Administration avec un grand A a mis en place des règlements de plus en plus complexes qui compliquent la vie des intéressés.

Un exemple parmi d'autres: lorsque l'on voyage pour une mission, les frais d'hôtel sont plafonnés, ainsi que ceux des repas. On se demande pourquoi, car ces dépenses sont prises sur le budget du chercheur, et qu'il a toute liberté pour acheter ce qui lui semble utile pour ses propres travaux, personne ne lui demandera pourquoi il a acheté tel équipement au lieu d'un autre. Alors pourquoi lui compliquer la vie quand il doit aller à l'hôtel ou au restaurant?

Il apparaît que lentement mais sûrement c'est l'Administration qui a pris le contrôle de la recherche. Alors que celle-ci a besoin de souplesse, de rapidité, elle se retrouve à se battre non pas contre la nature pour la plier à ses souhaits, mais contre sa propre administration. Quand passer une commande devient trop compliqué, le chercheur abandonne son projet.

Je me souviens avoir parlé avec un fournisseur américain qui me disait que la première question qu'un client américain demandait était "quand puis je avoir mon produit? ". Chez nous le temps ne compte plus, nous sommes ravis si nous avons réussi à passer la commande!

L'administration devrait être au service des chercheurs, et non pas l'inverse. On a l'impression que le personnel administratif augmente en permanence pour régler cette administration de plus en plus compliquée. Le problème auquel nous nous trouvons confrontés est que personne ne peut rien y faire. Ce n'est pas la faute des administrateurs, c'est l'administration qui est ainsi faite. On pourrait imaginer une révolte des directeurs de laboratoires, mais cela paraît assez improbable.

Dans le système de l'administration chacun est obligé de se protéger et de ne pas prendre de risque, car cela pourrait lui créer des problèmes en cas d'abus. Qui plus est, avec la pénalisation de plus en plus présente à tous les niveaux de l'administration, chacun a peur de se retrouver devant un tribunal.

Cette remarque qui concerne la recherche est malheureusement identique dans de nombreux autres milieux. La tendance est la même. La prise de risque n'existe pratiquement plus, c'est la peur qu a pris le dessus.

mardi 30 juin 2009

Accident d'avion

La concordance de deux accidents d'avions de marque Airbus en un mois ne doit pas faire oublier que le transport aérien est probablement le plus fiable qui soit. Les avions sont de plus en plus sûrs, et les pilotes sont des professionnels qui suivent une formation en simulateur tous les 6 mois qui leur permettent de se préparer à toute éventualité. Les pilotes ne sont pas surpris quand un problème se présente à eux au cours du vol. Ils ont vécu des situations similaires au cours de leur entraînements.

Par comparaison, le transport routier est beaucoup plus dangereux, puisque sur les mêmes routes circulent des camions, des voitures, des motos, des vélos, des piétons. Les conducteurs de ces divers engins ont des formations variées, et ont des préoccupations diverses au cours de leurs trajets qui les conduisent à ne pas être forcément concentrés sur la conduite. D'où le grand nombre d'accidents.

Le transport aérien continuera longtemps à être le plus sûr de tous.

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